http://youtu.be/pEQAie8ABLE
Ithaque
La recherche en soi, c’est aussi naviguer sur les vagues de la vie
« Quand tu entreprendras le voyage à Ithaque prie pour que le chemin soit long, plein d’aventures, plein de découvertes.
Prie pour que le chemin soit long…
et nombreux les matins où tes yeux découvriront un port ignoré, et nombreuses les villes où tu chercheras le savoir.
Garde toujours au cœur l’idée d’Ithaque.
Tu dois l’atteindre, c’est ton destin, mais ne force pas la traversée.
Mieux vaut qu’elle dure longtemps et que tu sois vieux quand tu jetteras l’ancre, riche de tout ce que tu auras amassé en chemin sans en attendre plus de richesses encore.
Ithaque t’a donné le beau voyage, sans elle tu ne serais pas parti.
Et si tu la trouves pauvre, ce n’est pas qu’elle t’aie trompé.
La sagesse que tu as acquise te permet de comprendre le sens des Ithaques.
Plus loin, vous devez aller plus loin que les arbres qui vous emprisonnent et quand vous les aurez dépassés tâchez de ne pas vous arrêter.
Plus loin, allez toujours plus loin plus loin que le présent qui vous enchaîne encore et quand vous serez délivrés reprenez la route à nouveau.
Plus loin, toujours, beaucoup plus loin, plus loin que le lendemain qui s’approche, et quand vous croyez être arrivés, sachez trouver de nouveaux chemins.
Bon voyage aux guerriers qui sont fidèles à leur peuple.
Que le dieu des vents soit favorable la voilure de leurs vaisseaux malgré leur vieux combat qu’ils trouvent le plaisir des corps les plus aimants.
Emplissez les filets d’étoiles convoitées plein de félicités, pleins de connaissances.
Bon voyage aux guerriers s’ils sont fidèles à leur peuple.
Malgré leurs vieux combats que l’amour comble leurs corps généreux qu’ils trouvent les chemins des vieux désirs pleins de félicités, pleine de connaissances ».
Une recherche de soi-même, qui se fait par l’étranger, celui qui fait parti aussi de soi.
Constantin Kavafy, ici nous met devant une réalité à laquelle on s’abstient, par peur qu’on soit dépossédé de l’héritage, qui est la culture monétaire.
Mais de quoi sommes-nous vraiment riches ?
Extrait de (La Vie Comme Volonté d'Exister)